1. |
Stase athée
03:28
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Soudain apparurent les blessures,
Plus de riposte, ni de parade
Un poing de plus sous la ceinture,
Tu finis par baisser la garde
Les esquives et les feintes
N’évitèrent pas les coups bas
Et à la fin du combat,
Une mortelle étreinte
Tu t’envoles vers ton idole
Qu’elle admire les traces et rigoles
Qu’elle a laissées sur ta peau blessée
Quels furent les crimes de tes vies passées ?
Ta foi renvoyée dans les cordes,
Reprise après reprise
Comment éviter la discorde
Quand l’arbitre te méprise ?
L’éponge était poison
Et la cloche funèbre
Tu n’appelas pas le clerc,
Pourquoi demander pardon ?
Alors ils chantant, voix chevrotantes
Pour une suite qu’ils espèrent rassurante
Les entends-tu, toi qui as tant vu
Et qui sans doute n’y croyait plus?
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2. |
Moiteurs bolchéviques
02:32
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Quand s’accouplent les algorithmes,
Selon des lois statistiques,
Quand les corps s’échangent,
Sur des plateformes ergonomiques.
Si la solitude te pèse, et
Que ton cœur est suspendu,
Au sourire sur les lèvres,
De parfaites inconnues.
Où es-Tu ô mon Dieu ? Où es-Tu ? Quand je tombe à genoux.
Quand nos chimères bolchéviques
Ou nos rêveries romantiques,
Comme nos serments s’effritent,
Dans des vapeurs alcooliques.
Si l’amour est sacré,
Pourquoi faudrait-il refuser
Les ardeurs de cette petite
Aux moiteurs impudiques ?
Quand la lumière électrique,
Des néons de la clinique
Est le dernier paysage
De ton dernier voyage.
Si chaque crime doit être châtié,
Serais-je damné pour mes pêchés,
Ou tomberais-je dans l’oubli,
Quand cette vie sera finie ?
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3. |
L'or du rein
03:10
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Tu oscilles, tu vacilles du sourire aux larmes
Et brûlent dans tes yeux cette étrange flamme,
Tes rêves et tes drames
Visage aussi fin que petits sont tes seins
Où je m'enivre jusqu’au petit matin
Hanté par tes reins
La nuit, la vie nous appartient
Quand l’envie nous y retient
Dis-moi de quoi tes songes sont-ils pleins?
L’épaule dénudée pour défier les orages
Racée, élancée, parfois secouée de rage
Des pensées sauvages
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4. |
Seul en cale
04:33
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Depuis que t’es partie, je n’ai plus personne à qui faire la gueule
Je m’invente des souvenirs
Dans la glace, je me sens un peu seul
Je cajole mes insomnies, je me fais les poches sous les yeux,
Je fouille les fonds de tiroir
Je repasse la péloche, je me fais des bleus.
Alors, je tire des bords, la nuit, au large d’Oléron
Sans quille, je dérive mais je tourne en rond,
C’est sans doute les verres que je m’enquille qui m’enverront par le fond.
Un jour me feront toucher le fond.
Depuis que t’es partie, je fais le voyage dans la soute,
J’ai pas vu où me poussaient les courants
Je crois que j’ai fait fausse route,
En me laissant balloter par les vagues à l’âme
Faudrait que je reprenne les rames,
Que je tire la sonnette à larmes.
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5. |
Fuite en la mineur
04:38
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Belle oh ma belle, ne vois-tu rien venir ?
Des années sans la moindre larme
Rien ne se perd, ne se créé, tout s’enfouit
Jusqu’au jour où s’ouvrent les vannes
Alors la vague avale et les digues tanguent,
Les polders refluent
L’écume s’amoncelle, il faut fuir, fuir ma belle
Les peurs que je refoule
Tu sais, l’onde est délicieuse
Mais sa marée si vicieuse
Vois, les courants s’électrisent
Fuis la lame de fond qui s’aiguise
Car quand viendra un jour le temps du naufrage
Il n’y aura pas de sauvetage
Belle oh ma belle, devrions nous partir ?
Capituler en rase campagne
S’avouer que rien ne sert à rien
Et pour tout dire rendre les âmes
Ah ceux qui vivent des promesses de demain
Les hérauts et les chœurs
Boutiquiers du futur, de l’éternel dessein
Et marchands de bonheur
Ah mais qui ne voudrait y croire
Espérer toujours le grand soir
Impie devant le noir de la voute
J’envie ceux qui jamais ne doutent
Car à l’aube flotte toujours la même question :
Ah quoi bon ? Ah quoi bon ?
Belle oh ma belle, vas-tu un jour t’enfuir?
A moins que le noir ne t’attire
Et si la beauté du soir nous inspire
Rien ne dit que nos matins respirent
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